Pour comprendre l’usage du numérique et des nouveaux instruments qu’il apporte à l’école, il parait important d’éclaircir trois notions qui sont souvent confondues :  
1) Le numérique qui est un format de données                                                            
2) L’électronique qui est l’utilisation des machines                                                                     3) L’informatique qui consiste à traiter des données automatiques. C’est une science autour de la programmation et de l’algorithmique. Cette science a produit les TICES. L’informatique est une métatechnologie dans la mesure où celle-ci est capable de simuler toutes les technologies précédentes. C’est une technologie d’écriture : on sépare l’écriture de son support. Les technologies comme Internet permettent de partager mondialement ce qu’on a pu construire

 On entendra également les différentes visions de l’apprentissage:                             1) Apprendre c’est acquérir des connaissances préconstruites. Dans ce cas-là, l’instrumentation intellectuelle est largement utilisée mais les apprenants ne sont pas ou très peu actifs.                 2) Apprendre c’est participer aux activités de groupe (comme les stages). Les apprenants non seulement sont actifs mais surtout ils construisent leurs connaissances par le biais d’interactions sociales. La multiplicité des instruments qu’il est possible d’utiliser dans une situation comme celle-ci met en avant les avantages d’un tel apprentissage.                                                         3) Apprendre c’est co-construire des connaissances. Les apprenants construisent leurs connaissances en fonction d’un contexte social donné et à travers des interactions.

L’apprentissage doit se faire par le biais d’activités sociales instrumentées. Cette définition amène le fait que grâce à l’évolution de l’instrumentation, que ce soit à l’école ou en dehors de l’école, de nouvelles activités apparaissent. On entend souvent dire que l’on va passer du papier au numérique. Mais il existe différents types de papiers donc différents types d’activités : un papier pour une activité ; différents instruments numériques pour différentes activités !
 Aujourd’hui, il y a un processus de prise en compte des technologies dans les systèmes éducatifs.                                                                                                        
 A l’heure actuelle, le numérique n’est plus une innovation. Mais les instruments tels que les tablettes, les tables interactives, les nouvelles applications sur le web, sont des innovations.

Différents systèmes d’autorité soutiennent et encadrent l’utilisation des TICES à l’école, comme c’est le cas de l’Education Nationale ou des autorités territoriales. Mais les résultats de la technologie à l’école sont modestes. Les technologies ont certes  un effet sur les apprentissages mais c’est un effet qualitatif qui touche surtout la motivation des élèves.                                                                      
L’informatique ouvre un tas de possibilités : 3D, passer du tableau au graphe, écriture collective. Ces possibilités ne sont pas enseignées à l’école. Le mode de travail que l’on apprend aux élèves se rapproche fortement de l’utilisation du papier (technique ancienne du XXème siècle).